24 février 2010
Des poissons aphabet
Tandis que se lace la rivière
Aux ailes des grands moulins
Tandis que le jour doucement prépare ta soirée
Et ne traîne plus comme un appât
Tandis que la rivière se lasse
Sous le soleil faiblissant
L’été se suspend par dessus les peupliers
Comme des figurines de papier
Tandis que des profondeurs de l’onde
Des poissons alphabet
Bondissent sous tes yeux
Aux lignes de ton livre
Les maisons éclatées rendent une image
Plus rêche à ton oreille
Aux sons de mille cloches
Alors la forêt s’assombrit
D’une volonté d’ombrelles en sommeil déjà
Alors
À chaque écho son ruisseau
À chaque mouton son pré
À chaque collerette sa fleur
À chaque frondaison son arbre
Et toi, ma Doucette
Assise sur mon panier de pêche
Tu lis
Ici encore, un peu…
Peter Szunowski
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