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oxymoreandmore

24 mai 2010

Rêve petite fille

Rêve, rêve, petite fille…
Au fifre de lin
Des lendemains chagrins.
Rêve comme au jour
Où tes parents t’ont faite.


Rentre par la fenêtre,
Retrouve tes jours heureux.
La vie est ainsi fête.

Dans la mer, tu peux lire
Que la princesse eut son enfant,
Au creux joli de ses mots dits.


Coquillage pour ton oreille,
Sable doré sur tes mains,
Étoile de mer dans tes yeux,
Algue bleue à tes cheveux.


Dors, dors, petite fille…
Copie ancestrale pas banale,
Unique,
Bras par bras,
Pied par pied,
La tête à l’endroit.


Pleure, pleure, petite fille…
Quant à tes larmes,
Perles nacrées enchâssées,
Laisse-les tout en bas.


Garde-les en trésor,
Dans ta boîte de diamant,


Au fond de ton cœur d’enfant…

 

 

Francine Gravel


 

 

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16 mai 2010

Souvenir, souvenirs

Des rides au vélin de mon visage,
Des empreintes tracées, des ferrades.
L’espoir qui file et renoue mes neurones,
Les beaux souvenirs ne meurent jamais.
 

Des faux, courant au droit de ton visage
Sur des plaies écrasées au fer rouge.
Le futur qui perce à nouveau ta mémoire,
Les beaux souvenirs ne meurent jamais.

 

Mon sommeil qui reprend la voie de mes rêves,
Puis qui se perd aux feuilles de ma vie.
Dans mon éveil qui ce matin frissonne,
Les beaux souvenirs ne meurent jamais.

 

Ta douleur qui sombre encore dans tes rêves,
Qui enfonce les nuages posés sur mes nuits.
Sur ton envie qui ce matin résonne,
Les beaux souvenirs ne meurent jamais.

Nigel Billings

 

 

11 avril 2010

Bain louche

Allo ma douce
Tu n’y es pour personne
Canard doré pondeur
Qui sur nage
En moi, mais émois

Où es-tu ?
Que fais-tu ?

Pétula
Dans ton bain sans doute

Et mes doutes se réveillent

Tu lis sans doute
Aussi, d’aucuns
À la mousse qui tache
Ton livre
Sous marin

En sous mains
Jusqu’à demain

roque-carol.jpg

Carol Roque

 

9 avril 2010

Pensées

Connais-tu cette ville ?
Où les deux églises se dressent
Cette ville
D’où les colombes s’envolent
Et où s’enroulent les coupoles

J’aimerai qu’on y aille ensemble

Connais-tu le grand pont ?
Sous les nuages bas
Les murailles te questionnent
Du regard
Mon pauvre ami que vas-tu faire ?
Connais-tu la mer et la côte
Les falaises
La mer et l’église

Les mules hésitent sous le grand pont
Les démons t’attendent de l’autre côté
Les chimères se défendent
Les hydres repoussent le cap
Les dragons crachent le feu

Général, tu te prépares
A la grande bataille contre les anges du mal
Et du haut de la colline
Londres s’étale puissante

Tin tan tan, les français
parlent aux français

C’est ici que commence le chemin

zuloaga-ignacio-2.jpg

Ignacio Zuloaga

30 mars 2010

Jours d'avant

Sans un seul bruit le jour s’est joué du jardin
Labyrinthe l’absinthe entre ta rêverie
Et une plume encrée au voussoir châtelain
Où le temps qui balance enfreint sa seigneurie

Les racines des sources y puisent tout le buis
Si noir, en te contant leurs nuits épistolaires
Qui entament le jours, jour d’avant l’aujourd’hui
Qui se dépose au droit de tes quadrilatères

Les ballons vont et viennent autour de ta raison
La complainte de l’ombre en devient lassitude
Au sein du clair azur de l’heure en pâmoison
Qui passe sur la courbe de ton épaule prude

Les racines des sources y clament leur sommeil
Et sans jamais se taire, au fond des carrelages
S’épanchent sur ta peau, les dires du soleil
Jours d’avant l’aujourd’hui, de ces jours bien trop sages


worrall-mike-3.jpg

Mike Worrall

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26 mars 2010

Au temps en emporte les mots

Ton épaule qui surgit de la brume
Le linge blanc qui crisse sur ta peau
Comme un coton abandonné

Tu lis

Les lettres s’évasent
Et s’envolent vers toi
Elles courent sur tes yeux
Encore humides

Tu lis

Immobile, le temps s’équilibre
Balançant tes lignes posées
Ton regard s’y appuie interrogateur
Sous le mur blanc des questions sans réponses

Tu lis

Le plateau du temps à l’étale
L’écrit raconte le jour et la nuit
L’homme et le monde
Si grand

Les rivières gardent la parole
Elles coulent encore sur ton sommeil
Sans pareil
Du temps passé
Du temps à venir

Tu lis

Christophe Vacher

 

3 mars 2010

Mots fumés

Et tape, et tape,
Et tape sur ton faire-vouloir
Et tape, et tape
Tu dormiras mieux plus tard…

Des textures imagées tant qu’y’aura
On fumera des cigarilles…

Sous la lumière blafarde
De ta lampe qui grésille
À vouloir le faire, illusoire
Dérisoire, tu babilles, coquilles
Et fendilles des cés cédilles

N’assiège plus les touches du farfelu
La tanière vivante au dessus de tes doigts gourds
Lors ne plombera plus son œuvre
Des vinaigres aigris par la bouche fumante
Amarante dans ses vases clos

Je vois tes lèvres pincées au feu des tempêtes
Étreignant les dimanches héliocentriques
En mains mortes étriquées
Qui écrasent la gravité des pivoines fanées

C’est un récit que tu crieras
C’est une histoire que tu liras
C’est une histoire que tu écriras
Comme il est bon qu’elle soit écrite
Et telle image sera-t-elle peinte ?
Qu’il faudra l’entendre dire
Sur le clavier des chimères

Alors sans bruit tu t’égosilles
Aux méandres saurs de tes mots dits

harrington-ethan-jack-4.jpg

Ethan Jack Harrington


25 février 2010

Casque d'or

Sèche cheveux. C’est ce que vœux
Qui se veut sur la langue
Transmission de pensées
Transpiration. Conspiration
Aux lunes frémissantes
Jusqu’à la chevelure des cimes

Décimée, tu entends croître ces sons
Farines subliminales
Fractales radiolaires
Qui te susurrent tes tâches
Lisérées de sueurs et d’ardeurs
Aux lisières ménagères
En bout d’étranges radiations

Enfanter, élever les biens élevés
Poussières d’anges, poussières d’angles
Lingettes en linges et nuisettes
Affairées
Arranger l’équivoque
En équinoxes lessivées, programmées
Lassées en vaisselles de bronzes et d’ors
Courses et sauts en sautoir

Prévoir, prévenir jusqu’au soir
Jusqu’à pas d’heures
Pour travailler demain tôt
En manteau, au marteau

Cerise sur le cerveau

Oxymore

 

massey_dunbar_dianne

Dianne Massey Dunbar

 

25 février 2010

Le sommeil d'un ange

Allo, Maman dodo
L’enfant do
Sur le dos, l’édredon
Din, dun, don
Sonnez les mâtines
On a faim, de gâteaux
De tartines
De chocolat, de nougatines

Papa est en bas
Un peu chocolat
Et nous a dit
Que tu es la plus belle du monde
Tendresse, Princesse
Dans une belle ronde blonde
Belle au bois dormant
Qui de nous, rêve
Sans trêve

Dormez- vous ?

jacobson_rebecca

Rebecca Jacobson

 

24 février 2010

Attente

Le soir tombe sur ton attente
Dehors aboient déjà les chiens jaunes
Les étoiles tombent sur le vin mauve

Les lignes de ta main sont une lie
Posée sur les pages quand tu les lis
Tes yeux fatigués reflètent ton âme
Au miroir du monde de la nuit
Sur la salle encore vide

Bientôt,

Ta misère terrible se posera
Perdra ses souliers plombés
Montera l’escalier de la chambre
S’étendra sur le lit
Elle s’éteindra comme la chandelle
Au culot de la bouteille
Aux ailes frémissantes
Ancrées des papillons de nuit

L’embouchure du couchant
Étanche tes yeux
D’un verre dernier
Quelques perles d’absinthe
Encrées en gouttelettes anisées

À tes cils accrochées.

 

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Celeste Bergin


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